La manière dont l’Allemagne a géré la crise des migrants au cours des dernières années

En Allemagne, l’avenir politique s’annonce sombre. Le conflit entre Angela Marker, et son ministre de l’intérieure Horst Seehofer déstabilise son gouvernement. La principale source de la crise ? La décision de la chancelière allemande en 5 septembre 2015 d’ouvrir les portes des centaines de milliers de demandeurs d’asile.

Les raisons de la crise politique

Le ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer qui est aussi président d’un parti bavarois très conservateur, l’Union chrétienne-sociale (CSU), refuse catégoriquement la migration et veulent appliquer les règles de Schengen : non à toute personne entrant sur leur territoire pour éviter la crise déjà survenu en 2015. Vis-à-vis de cette imposition de son ministre, la chancelière avance son idée de règlement européen et de répartition. La situation demanderait de révoquer les autres ministres CSU qui constituent le gouvernement de coalition. Si tel est le cas, la fracture entre CDU et CSU serait emblématique.

Après une semaine de conflit, la CSU a durci encore plus son offensive contre la chancelière. Les dirigeants du parti conservateur, b à Munich, ont lancé à Angela Merkel un ultimatum de deux semaines pour négocier une solution européenne à la crise migratoire. Dans le cas contraire le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, défi de fermer les frontières de l’Allemagne dès le mois de suivant.

Quel est donc l’objectif de la CSU ?

La CSU a lancé l’offensive et l’ultimatum est le système d’opposition utilisé pour obliger la chancelière à durcir sa politique migratoire. Le groupe bavarois CSU veut exiler à la frontière tous les émigrants déjà enregistrés dans un autre pays membre notamment l’Italie ou la Grèce. Et ce, dans le seul et unique objectif de viser les élections régionales de Bavière quelque mois après. Cette décision inclut la plupart des demandeurs d’asile qui se trouvent en Allemagne à ce moment. Pourtant, ce point de vue n’étant pas figuré dans l’accord de coalition, Angela Merkel nie complètement ce propos. D’autant plus qu’elle n’est pas en accord avec le droit et des principes de solidarité européens.

L’enjeu est donc difficile d’une part le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, veut faire appliquer par décret son opinion sur les refoulements aux frontières. D’autre part, Angela Merkel, qui défend défi migratoire ne serait pas d’accord.

Angela Merkel plus que jamais menacée

Pour Angela Merkel, la journée s’annonce mal. Entre ses membres qui ne partagent pas sa politique et l’attente de ses partenaires, la chancelière est prise au piège. Ce qu’exige son allié va à l’encontre de ce que veut l’Italie.  

Serrée, elle peut se tourner vers la majorité de la CDU, Wolfgang Chasuble, son ancien ministre des Finances, ou l’actuel président du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand et vers le SPD.

Plusieurs options s’offrent alors à la dirigeante allemande. D’abord, éviter la crise politique et l’éclatement de son gouvernement on mettant d’accord avec son ministre intérieur. Ou, limoger la décision unilatérale de Horst Seehofer et bien sûr tous les ministres CSU avec. Ce qui entraînera un dégât majeur. Tout ce qui est présent au sein du gouvernement de coalition sera rebattre et la chancelière se trouve dans l’obligation de refonder son gouvernement. Autre possibilité, lancer un referendum au Bundestag. Un moyen pour elle d’entamer de nouvelles élections. En tout cas, quelle que soit la décision prise par Angela Merkel, le risque d’explosion politique est énorme.