Les conséquences du Brexit sur la scène politique européenne

Voté par plus de 33 millions d’électeurs inscrits sur la liste électorale britannique le 23 juin 2016 dans un référendum lancé par l’ancien premier ministre britannique David Cameron, le Brexit désigne la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Il s’agit de l’abréviation des mots anglais « British Exit » qui signifie « sortie du Royaume-Uni ».

L’idée a été lancée par des eurosceptiques britanniques qui estimaient que, depuis l’entrée du Royaume-Uni au marché économique dans les années 70, l’Europe aurait complètement changé de nature. Le pays aurait ainsi perdu la maîtrise sur des sujets politiques sensibles comme l’immigration, l’économie et le commerce. L’objectif étant donc de s’affranchir des règles économiques européennes, de mieux contrôler les frontières en limiter l’immigration dont la plupart provient de l’Union européenne, en particulier dans les pays de l’Est et de restaurer sa souveraineté nationale et aussi de commercer librement avec le monde dont la Chine, l’Inde, les pays nouveaux émergents de l’Asie ainsi que les pays de l’Amérique latine.

En cas de « no-deals »

Censé entrer en vigueur en début d’année 2019, un accord stipulait que le royaume-Uni pouvait retarder le Brexit le 22 mai ou le 12 avril. L’on a trouvé cet accord à Bruxelles.

Une fois la décision approuvée, les conséquences sur la politique européenne seront imprévisibles. Les retombés pourraient toucher certaines zones plus vulnérables et créer de fortes réactions populistes. Toutefois, si Londres et Bruxelles ne parviennent pas à trouver un accord commercial, le pays sortira brutalement de l’UE en conformité avec l’article 50 du traité de l’Union européenne. On parlera donc de « Hard Brexit » ou « Brexit dur ».

Les conséquences sur l’économie

Dans ce cas, l’État britannique se verra aussitôt éjecté du marché européen et sera traité comme n’importe quel pays extérieur à l’Union. Les relations commerciales entre le Royaume-Uni et l’UE seront régies par les règles de l’OMC ou Organisations mondiales du Commerce. Les échanges seront plus coûteux avec l’implantation de nouveaux contrôles aux frontières du pays et l’imposition de taxes à l’importation. Les entreprises britanniques ne pourront donc plus bénéficier de l’ouverture du marché instauré par les 27 membres de l’Union ainsi que des accords de libre-échange entre l’UE et les pays tiers. Pire encore, selon une étude récente menée par des experts du Trésor britannique, le produit intérieur brut (PIB) du pays serait d’ici à 2030 inférieur de 6 % à ce qu’il aurait été en cas de poursuite de l’aventure européenne.

Problèmes frontaliers

Toutefois, les Européens qui vivent au Royaume-Uni n’auront toutefois rien à craindre quant à leur liberté de mouvement. Les négociateurs européens et britanniques ont effectivement trouvé un accord leur laissant libre de leur mouvement à travers les frontières britanniques/européennes. De leurs côtés, les citoyens britanniques pourront également continuer à circuler en Europe sans Visa. En ce qui concerne l’Écosse qui rappelons-le a déjà organisé un référendum en 2014 pour demander son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni et de l’Irlande dont la frontière reste le dossier qui bloque le plus les négociations entre le Bruxelles et Londres, leurs situations restent encore incertaines.